lundi 23 février 2015

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Chronique de Fanny Bauer- Motti

Cabinet Fanny Bauer Motti

Pour être libre, soyez lucide

La lucidité est cette capacité à voir nettement la réalité. Fondamental donc, pour construire ses projets, ambitions, et constructions intérieures et extérieures, à la lumière de la vérité et non pas de nos craintes, peurs et traumatisme engrangés.
Nous manquons souvent de lucidité face aux situations de la vie, professionnelle ou non. Nous raisonnons par émotions, par croyances, sous le joug de nos perceptions erronées, comme nous vous en parlions dans un précédent article, et nous finissons par nous éloigner de la réalité d’une situation. La lucidité ne va pas de soi, car elle a affaire avec l’instinct et la réflexion. Entre les deux : la perception et la croyance, le premier prisme de traitement de notre réalité.
Tout irait bien si nous pouvions nous fier à notre instinct. Or trop souvent nous le ressentons quand il a déjà été traité de manière intellectuelle. D’où les impressions d’échec à venir qui immobilisent, alors que le champ des possibles était ouvert. Ou l’impression qu’une personne est néfaste pour nous alors qu’il n’en est rien, mais qu’elle s’est connectée à un mauvais souvenir, une appréciation, des prérequis illusoires.

La vérité existe par la lucidité 

Pour être au plus proche de la vérité, de la réalité d’une situation, vous devez chercher à être lucide. Par quoi passe la lucidité ? En premier lieu, par la pluralité des angles de vue. Lorsque vous êtes devant une situation qui vous trouble ou qui vous entraîne dans des pensées négatives, cherchez par la réflexion toutes les possibles explications de cette situation.
Je m’explique. Vous êtes chef d’entreprise et chaque fin de mois vous êtes pris par l’angoisse de ne pas rentrer dans vos objectifs. Vous avez beau savoir que vous allez y arriver, vous restez dans vos pensées anxiogènes craignant de voir se profiler l’échec. Beaucoup d’arguments logiques sous-tendent votre thèse : la situation économique actuelle, des clients qui n’ont pas encore payé, etc.… Mais cette logique se tient uniquement parce que vous avez choisi de traiter votre situation actuelle au travers de ces éléments-là, négatifs donc.
Vous auriez pu en choisir d’autres. La pérennité de votre entreprise. Toutes les situations où vous vous en sortez haut la main. La popularité de vos produits. Ou encore, un autre prisme d’analyse : la constance des chiffres, la confiance des buts, l’assurance de votre entreprise. Chef d’entreprise, chef de famille, chef de sa réalité intérieure, le postulat est le même : la lucidité passe par la réflexion au cœur de l’océan des possibilités.
Notre réalité nous offre des éléments, parfois contraires, parfois similaires, pour expliquer, comprendre une situation. Mais nous sommes celui qui oriente ce choix, cette recherche, pour appréhender les situations du quotidien. Il ne s’agit pas de la réalité, mais d’une certaine forme de vérité ou parfois même une illusion de la réalité. Et comme nous l’avons vu ensemble, ce que nous pensons, ce que nous craignons, à force d’y penser nous nous dirigeons tout droit vers ce chemin-là.

Pourquoi prenons-nous parfois ces mauvais chemins

Pourquoi parfois manquons-nous de lucidité ? Pourquoi les chemins empruntés sont ceux-là mêmes qui nous mènent directement à l’échec ?  En premier lieu, parce que souvent ce que nous craignons, nous le recherchons de manière plus ou moins inconsciente. Lorsque vous craignez par exemple de ne pas rendre un dossier à temps, vous vous mettez dans une certaine situation émotionnelle : stress, pressions et angoisses. Ces émotions-là, vous feront agir au travers de mécanismes psychiques qui répondent à ce stress intérieur.
Vous agirez dans la précipitation par exemple, ou vous aurez envie de ne plus rien faire, la notion de temps inhibera vos capacités, etc.… Or si vous aviez sorti de votre esprit la notion de peur « de ne pas arriver » à… vous auriez agi hors d’un stress créé par votre propre réalité intérieure. Dans cet exemple, vous répondez à quelque chose qui se passe en vous, et nous pas à la réalité du contexte.Mais cela le devient parce que votre attitude vous met dans cette espace-là.
Autre exemple récurrent. Vous sentez que vous n’allez pas obtenir un contrat. Au dernier moment, vous ne relancez pas le client, vous ne vous rendez pas au rendez-vous, vous tombez malade. Le client ne signe pas. Et effectivement vous vous dites : « j’avais raison ! ». 
Mais au final, vous ne saurez jamais la vérité de cette impression, car vous avez délibérément quitté le terrain. Plusieurs hypothèses à cela : peur de l’échec, peur d’être à l’origine de l’échec, autodestruction… La raison trouve source dans votre histoire. Mais ce qui est à retenir, c’est que l’action de l’abandon, c’est vous-même qui l’avez mis en place de manière plus ou moins inconsciente.

Comment être lucide 

Questionnez-vous, questionnez vos choix, questionnez vos perceptions. Sur la base des derniers articles, prenez l’habitude de chercher à vous comprendre avant d’interpréter l’autre. Ce qui émane de vous, ce qui fait partie de votre champ d’angoisse. 
  • Quels sont vos espaces de souffrance ? 
  • Le travail ? 
  • La réussite ? 
  • La non-réussite ? 
  • La hiérarchie ? 
  • L’image de soi ? 
  • Des autres ? 
Plus vous connaitrez votre histoire, plus vous comprendrez vos choix. Plus vous comprendrez d’où vous observez le monde, plus vous saurez ce qui est de l’ordre de la perception ou des faits.
Cherchez toujours la pluralité des angles de vue pour analyser une situation. Il ne s’agit pas de questionner les autres, mais vous, à partir de votre place, de chercher d’autres angles de vue. Vous êtes commercial dans une entreprise dirigée par un entrepreneur basé à la Réunion. On vous promet constamment que si vous faites vos preuves, votre salaire augmentera. Votre salaire n’augmente jamais. 
Parce que vous avez peu confiance en vous, vous pensez que c’est le reflet de votre travail. Vous n’avez pas fait vos preuves. Chercher la pluralité des angles de vue, c’est prendre dans le réel d’autres éléments qui expliquent la situation par d’autres variables. Dans ce cas de figure par exemple : Il pourrait s’agir d’une technique managériale. Cela pourrait aussi être lié à un directeur peu éthique.  Et dans votre quotidien, vous trouverez certainement  des éléments pour nourrir ces deux autres hypothèses. Les promesses sont faites à tous les commerciaux sans exception. Votre directeur vient une fois par mois et se montre très distant, utilise certaines phrases exprimant son positionnement, etc.… Être lucide, c’est une démarche, une enquête au cœur de son propre quotidien.
Tout est hypothétiquement vrai. Le réel est par définition potentiellement infini ;  avoir recours aux hypothèses vous ouvrira l’océan des possibles et de la réussite.

Création d’entreprise : 7 facteurs de succès


Chronique de 
Valtus

Création d’entreprise : 7 facteurs de succès


Créer une entreprise est aujourd’hui très aisée. Mais mener cette entreprise sur le chemin du succès est déjà beaucoup plus ardu. Certains facteurs semblent pourtant déterminants pour réussir.
Je suis un entrepreneur. Valtus, cabinet spécialisé dans le management de transition que j’ai fondé en 2001, est aujourd’hui classé 28ème plus belle entreprise de France dans le palmarès 2014 édité par EY et leader sur le marché français. Néanmoins, un parcours uniquement jalonné de réussites est une utopie. J’ai donc logiquement été confronté à des échecs. J’ai dû, à regret, abandonner deux aventures entrepreneuriales. De ces expériences plus ou moins heureuses, mais toujours formatrices, j’ai tiré des enseignements quant aux facteurs de succès d’une entreprise. Je vous livre ici le fruit de mon expérience et de mes réflexions : les sept conditions qui me semblent nécessaires, voire essentielles, à tout projet de création d’entreprise.

1. Avoir la foi

L’entrepreneur en herbe doit être convaincu par son idée, son projet et doit avoir envie. Cette foi inébranlable est un atout de taille. Que ce soit pour braver les inévitables voix qui s’élèveront contre son initiative, surmonter tous les obstacles, il ne faut jamais baisser les bras. Cette extrême conviction intérieure est nécessaire et peut s’exprimer par de la ténacité, voire même de la pugnacité. En bref, cela veut dire : ne jamais lâcher !

2. Donner du sens

Entreprendre est une entreprise colossale. Pour espérer déplacer des montagnes, mobiliser tout son temps et son énergie sur le long terme et vivre l’aventure, l’entrepreneur doit avoir un idéal. Sans but, sa démarche sera dépourvue de sens et probablement vouée à l’échec. Si donner du sens à son action est capital pour le dirigeant, cela l’est aussi pour ses collaborateurs. L’entrepreneur doit partager avec eux sa vision et son idéal. C’est un puissant moteur mais également un étonnant ciment social.  

3. Déterminer des objectifs précis

Un entrepreneur est bien plus qu’un Géo Trouvetou qui travaille sur son projet depuis son garage. Il est doit être capable de détailler, noir sur blanc, la vision de son entreprise à trois ans. Classiquement, cela passe par un business plan où seront listés les cibles, les offres, le couple produit-marché, le modèle économique, les comptes prévisionnels… Cette projection du business sera nécessairement amenée à être ajustée au fil du temps. Se fixer des objectifs permet cependant d’avancer, de garder le cap et de s’assurer que l’on suit le plan de route.

4. S’assurer de la qualité d’exécution

Le business plan établi, il s’agit de le mettre à exécution. L’excellence doit être au cœur des préoccupations de tout entrepreneur, même dans le cas d’un business model low cost. Car, quel que soit le prix payé, le client attend un service ou un produit de qualité. Un client insatisfait est un client perdu… Ainsi, au quotidien, l’entrepreneur doit s’assurer de la robustesse de ses processus pour ne pas être déceptif et ainsi pouvoir atteindre ses objectifs.

5. Être time to market

L’innovation est une arme stratégique majeure. Mais l’innovation de rupture est un pari risqué. Tout l’art consiste alors à lancer le produit ou service au bon moment. Il n’en reste pas moins que si, lors de la phase du business plan, l’analyse du marché montre qu’il y a des concurrents, c’est une bonne nouvelle ! Cela signifie que le marché existe. Avoir des concurrents est rassurant !

6. Être prêt à faire des sacrifices

L’aventure entrepreneuriale est loin d’être un long fleuve tranquille. Elle va nécessiter des sacrifices financiers mais aussi familiaux. Le soutien et l’adhésion du conjoint sont indispensables : c’est un choix de vie qui doit se faire à deux. Il est fort à parier que les premiers mois, voire les premières années, l’entrepreneur se focalisera sur le développement de son entreprise, y compris les soirs et les week-ends. L’hypercroissance est très fortement liée à l’énergie déployée par le créateur et à son investissement dans le projet. Entreprendre, c’est beaucoup de sueur, d’heures de travail et peu de revenus, au moins les premiers temps !

7. Ne pas craindre l’échec

Il faut une certaine insouciance pour se lancer dans l’aventure entrepreneuriale. Entreprendre, c’est prendre des risques. Il ne faut pas nécessairement avoir le goût du risque mais plutôt être en capacité de mesurer les difficultés et de les surpasser. Dans tous les cas, l’échec est possible, il faut savoir l’accepter. Pour paraphraser Marcel Proust, il n'y a pas de réussites faciles, ni d'échecs définitifs.
 
Alors je n’ai qu’un seul conseil à donner aux 15 millions de Français qui se disent tentés par la création ou la reprise d’entreprise, selon le sondage Les Français et leurs entrepreneurs publié à l’occasion de l’édition 2014 du Salon des entrepreneurs : osez !

Si vous pensez remplir les conditions, osez déployer votre audace d’autant qu’en France, les dispositifs d’aides à la création sont nombreux et performants.

Comment parvenir à influencer les autres

Chronique de Hamilton Bradshaw Group

Comment parvenir à influencer les autres


James Caan revient sur son expérience en tant que bloggeur 'Influencer' qui a commencé en 2014 et l'incorpore à ses projections et conseils pour l'année 2015.

Alors que les derniers instants de l'année se profilent, je pense qu'il est temps de mettre en pratique ce que j'ai toujours préconisé et de revenir sur mes moments clés de l'année 2014.
L'émergence des réseaux sociaux a radicalement changé la donne pour moi au cours de la dernière décennie et je présume qu'il en a été de même pour vous aussi, et 2015 ne dérogera certainement pas à cette tendance. Je suis, comme toujours, reconnaissant pour les opportunités et expériences auxquelles j'ai pu accéder pendant l'année écoulée, et tenir ce blog en tant que 'Influencer' fut d'ailleurs une de mes activités préférées de 2014.
Tenir ce blog est désormais devenu une composante de ma routine hebdomadaire et atteindre, par ce biais, le chiffre symbolique de 2 millions de followers est quelque chose de fantastique que je souhaite fêter. Chaque semaine, j'essaye de trouver une idée qui va aider, guider ou susciter l'intérêt de mes followers et je ne compte pas m'arrêter de sitôt. J'encourage tout particulièrement les propriétaires d'entreprise à prendre le temps d'écrire sur un sujet qui les passionne parce que certains seront forcément intéressés de les lire.
Il m'a toujours tenu à cœur de partager efficacement le savoir que j'ai acquis au cours des trente dernières années en tant qu'entrepreneur, recruteur, businessman et philanthrope donc quand LinkedIn m'a demandé de participer au programme Influencers, j'ai évidemment sauté sur l'occasion.
Je n'avais absolument pas conscience du pouvoir de ce type d'écrit et du nombre de gens à la recherche de conseils utiles mais je savais que c'était le début de quelque chose de génial.
Dire que j'étais novice serait un euphémisme. Je n'avais jamais tenu un blog auparavant et je ne savais pas ce que les gens voulaient lire mais j'étais certain de ne pouvoir écrire avec clarté qu'à propos de ce qui me passionne, mon entourage et le quotidien d'un business. Tout entrepreneur est amené à rencontrer les mêmes doutes et questions quant à la meilleure manière de travailler son réseau, d'embaucher, de passer un entretien, de motiver son personnel, de préparer à l'avance et présenter – soit tout ce qu'on attend que vous sachiez sans qu'on ne vous l'ait jamais expliqué.
L'engagement des internautes m'a, dès le départ, surpris. Je n'aurais jamais pensé que les gens puissent être si intéressés par mes idées et mes conseils en business. Un système de feedback instantané comme celui-ci s'est avéré être un excellent moyen de comprendre ce que mes lecteurs voulaient savoir. Je me suis donc basé sur ces commentaires pour adapter mes billets à mon lectorat. J'ai une constaté une demande particulièrement forte concernant les conseils personnels et spécifiques sur le sujet de l'embauche et de l'attitude à avoir pendant un entretien d'embauche. Il est intéressant de constater que mes trois postes les plus vus et les plus commentés de cette année reflètent ce fort intérêt :
Ces trois sujets sont un parfait exemple d'idées simples applicables à n'importe qui. Tout le monde, y compris moi, a déjà eu le trac lors de ses premiers entretiens d'embauche et ressenti la pression de vouloir impressionner quelqu'un pour obtenir une nouvelle opportunité. Ces situations peuvent arriver à n'importe quelle personne essayant de progresser dans sa carrière, à n'importe quel niveau.
Pourquoi ne pas fixer comme objectif de 2015 d'influencer positivement et de guider une personne ? Je crois fermement que tout le monde a quelque chose à partager qui peut être déterminant pour quelqu'un d'autre.
Faites de 2015 l'année où vous devenez une influence pour les autres, même si ce n'est que pour une poignée de personnes. Par ailleurs, pour tout ce qui concerne le business, n'hésitez pas à vous servir de vos écrits comme d'un atout marketing. Tenir un blog au nom d'une petite entreprise peut représenter un apport significatif; pas seulement en termes de partage d'expertise ou de gain personnel de conseils, mais cela peut surtout permettre de donner de la visibilité aux figures de proue d'un business et aider les gens à se sentir plus proche de votre marque. C'est un excellent moyen de développer les relations existantes et de nouvelles relations avec des clients et de vous construire une réputation en tant que leader de votre secteur d'activité. Servez-vous de votre vécu unique et de votre expertise pour laisser votre emprunte dans le monde des réseaux sociaux. Parlez d'expérience, cela en vaut l'effort.
Les réseaux sociaux vont poursuivre leur expansion en 2015 donc assurez vous d'être à jour avec les nouveaux formats et les nouvelles technologies. Pourquoi ne pas vous-même devenir un 'Influencer' ? Venez me concurrencer !
 
Traduction par Shane Knudson, JDN
Cette chronique traduite par le JDN a été publiée via le programme 
Influencers de LinkedIn, où s'expriment près de 500 leaders d'opinion. Retrouver la version originale en anglais ici.

10 choses à faire un quart d'heure avant une présentation

10 choses à faire un quart d'heure avant une présentation


Vous avez peur de prendre la parole en public ? Voici quelques conseils pour traverser cette "épreuve" dans les meilleures conditions.
"Le cerveau humain commence à fonctionner dès l'instant de notre naissance et ne s'arrête jamais jusqu'à ce que l'on se retrouve face à un public"George Jessel.
Selon Darlene Price, présidente de Well Said Inc. et auteur de "Well Said! Presentations and Conversations That Get Results", dans les 15 minutes qui précèdent une importante présentation, il est trop tard pour changer le contenu de votre discours.
Dans les 15 minutes qui précèdent une présentation, il est trop tard pour changer le contenu du discours
Les fondamentaux tels qu'analyser le public, créer de belles diapositives et répéter à voix haute, tout ça c'est déjà fait, estime Darlene Price. "Le grand moment est maintenant arrivé et un public impatient vous attend."
Que vous vous avanciez devant une petite pièce pour vous parler à seulement quelques individus ou que vous fassiez une entrée sensationnelle dans une grande salle pour vous adresser à des milliers de personnes, vous pouvez utiliser le temps qu'il vous reste de manière efficace pour préparer votre corps et votre esprit, ajoute Darlene Price.
Voici 10 choses que vous pouvez faire dans les 15 minutes qui précèdent une présentation importante pour optimiser votre l'impact de votre discours :
1. Allez aux toilettes. "Une chose après l'autre, proclame Darlene Price. Avoir besoin d'y aller alors que dans des circonstances normales ce ne serait pas le cas constitue une réaction courante à l'angoisse et à la frousse qui surviennent avant un discours. Pourquoi tenter le diable ? Anticipez et allez aux toilettes avant l'arrivée sur scène".
2. Vérifiez la mise en place de la salle de réunion et le matériel audiovisuel.Vous êtes l'intervenant, assurez-vous de connaître votre environnement de travail, y compris la disposition des sièges, le matériel électronique, le micro et l'éclairage. Arrivez dans la salle en avance et faites en sorte de vous être familiarisé avec les installations. "Cette étape montre au public que vous êtes prêt et permet de s'assurer que votre présentation se passera bien", déclare Darlene Price.
3. Rencontrez et accueillez le public avant votre discours. Serrez la main et parlez à l'avance avec le plus de personnes possible, signale Darlene Price. Il se peut que vous preniez connaissance de quelques noms, questions et histoires à intégrer dans votre présentation. De plus, discuter à l'avance avec votre auditoire permet de transformer un discours public effrayant en quelque chose de naturel, détendu et personnel.
4. Prenez plusieurs profondes inspirations. Comme l'angoisse comprime les muscles de la poitrine et de la gorge, il est important de diminuer cet effet restrictif par de profondes inspirations. Ne sous-estimez pas le pouvoir d'une inspiration profonde. Cala maximise le montant d'oxygène qui circule dans les poumons et le cerveau. Cela interrompt la réaction "de lutte ou de fuite" provoquée par la montée d'adrénaline et déclenche la réaction de détente normale du corps. Dans les instants qui vous conduisent à votre présentation, inspirez profondément et sciemment.
5. Entraînez-vous mentalement à votre première minute de présentation.Quelque que soit ce que vous avez l'intention de dire en tant qu'orateur captivant, une citation amusante, une histoire personnelle ou une statistique étonnante, répétez les premières phrases plusieurs fois, suggère Darlene Price. Savoir exactement comment vous allez commencer vous donne confiance, vous permet de vous adresser au public droit dans les yeux lorsque vous commencez (sans avoir à regarder vos notes ou une diapositive) et crée une forte première impression.
6. Concentrez-vous sur des pensées et des images positives. "La maîtrise de la puissance du lien corps-esprit signifie que vous pouvez apprendre à utiliser vos pensées pour influencer de manière positive les réactions physiques de votre corps", révèle Darlene Price. Par conséquent, vous pouvez diminuer le stress et augmenter un sentiment de bien-être et de contrôle, simplement en gardant à l'esprit des pensées et des images positives. Par exemple, remplacez la pensée "Je suis tellement nerveux et désarmé que je vais faire un bide" par une affirmation positive telle que "Je suis expert en la matière", "Je suis enthousiaste et impliqué" ou "Je suis crédible et confiant".
7. Souriez. Gardez une expression positive et agréable pendant les instants qui précèdent votre prise de parole. "En fait, sourire détend le corps. Sur un plan physiologique, le fait de sourire émet des endorphines dans le cerveau qui calment les nerfs, créent un comportement agréable et génèrent une sensation de bien-être", constate Darlene Price. De plus, un sourire exprime la confiance en soi. Cela montre à votre public que vous êtes heureux de le voir et que vous êtes exalté par le message que vous voulez faire passer.
8. Buvez de l'eau à petites gorgées, soit chaude, soit à température ambiante, si possible avec du citron. "C'est efficace lorsqu'on a la bouche sèche. Cela permet de couper le mucus qui s'est formé dans la bouche et de dégager la gorge", ajoute Darlene Price. Evitez la nourriture, les produits laitiers et les boissons froides et gazeuses. Assurez-vous d'avoir à portée de main un verre ou une bouteille d'eau pendant votre discours.
9. Faites un peu d'exercice. Avant le début de votre discours, faites quelques étirements dans un cadre privé. Pliez les genoux ou marchez rapidement jusqu'au vestibule et revenez. "Cela permet au corps de se débarrasser du trop-plein d'énergie et envoie de l'oxygène au cerveau", confie-t-elle.
10. Adoptez la position debout lors des cinq minutes qui précèdent le discours. Que vous soyez l'animateur ou seulement l'intervenant, de toute façon vous serez debout. Toutefois, si vous faites partie d'un groupe d'intervenants et que votre tour arrive dans cinq minutes, allez simplement au fond de la salle et restez debout ou bien levez-vous si vous êtes en coulisses. "La position assise est immobile, passive et inactive". En restant debout, vous faites venir l'énergie à l'avance, vous donnez à votre corps une occasion de se réchauffer et vous vous mettez dans une attitude prêtre à l'action".
La plupart des intervenants, novices et expérimentés, admettent sans hésiter être nerveux dans les instants qui précèdent un discours ou une présentation. Cela met mal à l'aise, mais c'est complètement naturel et même nécessaire, souligne Darlene Price. "En fait, beaucoup de professionnels veulent garder les papillons dans l'estomac, ils veulent en tirer profit. Ils accordent de l'importance à cette poussée d'adrénaline parce que cela alimente le corps avec l'énergie et l'enthousiasme nécessaires à une excellente prestation".
"Ne gaspillez pas ces précieuses minutes qui précèdent votre présentation" conclut-elle. Utilisez chaque instant pour préparer mentalement et physiquement une prestation dynamique".

Article de Jacquelyn Smith. Traduction par Sylvie Ségui

Parler en public

Parler en public : 10 mauvaises habitudes à bannir


Vous devez faire une présentation et cela vous angoisse ? Voici quelques conseils pour mieux appréhender ce moment difficile.
Une habitude, c'est une façon routinière de penser, de ressentir les choses ou de se comporter qui a tendance à survenir de manière inconsciente, explique Darlene Price, présidente de Well Said, Inc. et auteur de "Well Said! Presentations and Conversations That Get Results".
En tant qu'orateur, vous ne serrez pas les poings, vous ne faites pas les cent pas et vous n'évitez pas le contact visuel avec le public de manière consciente alors que cela indiquerait à votre auditoire que vous êtes nerveux et pas sûr de vous. "Pourtant, ces banales mauvaises habitudes surviennent quotidiennement au travail par des orateurs qui sont par ailleurs des professionnels intelligents et accomplis".
Voici les 10 principales habitudes que les orateurs devraient éviter à tout prix, leurs possibles conséquences et leurs remèdes.

1. Ne pas adapter votre message au public

Comme l'a dit un jour Benjamin Disraeli, "parlez à quelqu'un de lui-même et il vous écoutera pendant des heures". A l'inverse, si vous ne vous adressez  pas au public en parlant de lui, il est plus que probable qu'il ne vous écoutera pas, affirme Darlene Price. "Il est fréquent que les orateurs tombent dans la mauvaise habitude de faire des exposés standards et banals qui ne sont pas adaptés aux besoins de l'auditoire. Le public sait lorsqu'un orateur a fait ses devoirs et sa réaction va de la déception et la frustration à la colère et l'indifférence".
"Toutes les bonnes pratiques dépendent de ce principe : sachez à qui vous vous adressez"
Pour éviter cela, posez-vous les questions suivantes : "Qui est mon public ? Quelle est la question pertinente ? De quelle manière mon message va les aider ? Que connaissent-ils de mon sujet ? Que vais-je leur demander de faire en réponse à mon message ?"  Toutes les bonnes pratiques pour parler en publicdépendent de ce premier principe : sachez à qui vous vous adressez.

2. Le regard fuyant

Des débutants aux plus confirmés, la majorité des orateurs n'arrivent pas à maintenir un contact visuel significatif et durable avec leur audience.
"Inconsciemment, leurs yeux passent rapidement d'une personne à l'autre, virevoltant dans la salle, sans même, en fait, s'arrêter pour regarder les destinataires du message", affirme Darlene Price. "Un manque de contact visuel implique une série d'affronts : duplicité, désintérêt, détachement, insécurité, dérapage et même arrogance".
Pour établir une connexion visuelle, regardez chaque personne au moins pendant deux ou trois secondes ou assez longtemps pour terminer une phrase entière. Une communication visuelle efficace est la compétence non verbale la plus importante de la boîte à outils d'un orateur.

3. Les tics gênants

Il existe au moins 20 tics courants auxquels on peut s'attaquer, parmi lesquels : serrer ou tordre les poings, faire les cent pas, garder les mains dans les poches, faire du bruit avec de la monnaie ou des clefs, manipuler sa bague, attraper le pupitre, se passer la langue sur les lèvres, rectifier sa coiffure ou ses habits, jouer avec un stylo, hocher la tête, mettre les mains dans le dos et se toucher le visage. "Une ou plusieurs de ces habitudes peuvent distraire le public et mettre en danger votre crédibilité", explique Darlene Price.
Pour y remédier, vous pouvez vous filmer et ensuite vous regarder. "Entraînez-vous souvent afin d'être plus à l'aise et de réduire votre anxiété. Prenez des cours de prise de parole en public ou engagez un professeur pour éliminer vos tics et vous habituer à des mouvement utiles".

4. Ne pas répéter

La plupart des orateurs compétents se préparent. "Ils connaissent le sujet, organisent le contenu, conçoivent un diaporama, lisent leurs notes", explique Darlene Price. Toutefois, d'après une de ses enquêtes récentes menée sur plus de 5 000 hommes et femmes d'affaires des 100 entreprises classées par le magazine Fortune, moins de 2% d'entre eux effectuent une répétition générale et à voix haute. Ces mauvaises habitudes aboutissent à ce que le public assiste à un passage en revue inélégant alors qu'ils auraient pu obtenir la plus raffinée des représentations.
Afin d'optimiser la perception qu'il peut avoir de vous et que vous obteniez le résultat souhaité, faites votre exposé au moins une fois à voix haute et, en ce qui concerne le début et la fin, entraînez-vous au moins trois fois", suggère Darlene Price.

5. Manquer d'énergie

"Détenteur du Guinness World Record pour le nombre de représentations dans le même spectacle de Broadway, George Lee Andrews est célèbre pour avoir joué le rôle de Monsieur André dans le Fantôme de l'Opéra", ajoute Darlene Price. "Il est certain qu'il a dû se sentir fatigué lors d'au moins une ou deux représentations sur les 9 382 qu'il a effectuées, mais il ne l'a pas montré puisque son contrat a été renouvelé 45 fois sur 23 ans". L'enthousiasme, défini comme un plaisir avide et un grand intérêt, est ce que le public souhaite le plus chez un orateur. Inversement, un exposé ennuyeux, appuyé par une voix basse et monotone, des expressions faciales ternes et une léthargie générale sont les traits les plus détestés chez un orateur.
"Pour éviter de perdre le public en une fraction de seconde, repoussez les limites de votre énergie. Parlez de manière expressive, souriez avec sincérité, bougez naturellement et profitez de l'instant."

6. Le déversement de données

"C'est un comportement compréhensible. Après tout, lorsqu'on prend la parole, notre crédibilité est en jeu, confie Darlene Price." Donc, pour être sûr, nous nous concentrons presque totalement sur ce qu'Aristote appelle le logos, qui concerne les fonctions de logique de l'hémisphère gauche du cerveau : le langage, l'analyse, le raisonnement, la pensée critique et les chiffres".
Lorsqu'on fait trop confiance à ce genre de contenu, on finit par parler trop longtemps, à lire trop de diapositives surchargées et indéchiffrables et à tourner le dos à l'élément le plus important : le public. "Abandonnez l'habitude du déversement de données, suggère Darlene Price. Vous perdez le public et cela déstabilise votre capacité naturelle à motiver, connecter et persuader".

7. Ne pas susciter l'inspiration

D'après Aristote, le pathos est plus vital pour la persuasion que le logos. Il fait intervenir les activités émotionnelles de la partie droite du cerveau : les images, les histoires, les exemples, l'empathie, l'humeur, l'imagination, la couleur, les sons, le toucher et les bonnes relations", avance Darlene Price. "De nombreuses études montrent que les êtres humains prennent typiquement des décisions basées d'abord sur les émotions (pathos). Ensuite, ils cherchent les faits et les chiffres pour les justifier (logos).
"Un exposé intéressant parle à la tête et au cœur, fait appel aux faits et aux sentiments"
Les membres du public font de même. Avec les mots, les actes et le visuel, il faut d'abord chercher à insuffler en eux une émotion (la joie, la surprise, l'espoir, l'enthousiasme, l'amour, l'empathie, la vulnérabilité, la tristesse, la peur, l'envie, la culpabilité). Ensuite, donnez une analyse pour justifier l'émotion."
Un exposé intéressant, marquant et persuasif s'équilibre à la fois par l'information et l'inspiration. "Il parle à la tête et au cœur, fait appel aux faits et aux sentiments", indique Darlene Price.

8. Manquer de pauses

Beaucoup d'orateurs ont pour mauvaise habitude de se précipiter. Comme un train express, ils se dépêchent de manière incontrôlée et sont incapables de s'arrêter dans les moments critiques. C'est souvent dû à l'anxiété, à l'adrénaline ou aux contraintes de temps, constate Darlene Price. "Quelle que soit la raison, il y a trois moments pendant lesquels vous devrez assurément faire une pause : avant et après avoir dit quelque chose de très important dont vous voulez que le public se souvienne, avant et après le passage d'un point clé à un autre et entre le début, le milieu et la fin de votre exposé".
Lorsque vous utiliserez le silence comme un outil rhétorique de manière consciente, vous deviendrez plus confiant, votre message aura plus d'impact et votre public retiendra plus ce que vous avez dit".

9. Ne pas avoir un discours d'ouverture percutant

Selon Darlene Price, "d'après Platon, 'le début est la partie la plus importante du travail". Pourtant, c'est une mauvaise habitude courante qu'ont les orateurs de gâcher ces précieuses secondes de démarrage en radotant pour rien, en racontant une blague, en lisant un ordre du jour, en s'excusant inutilement, tout cela contribuant à ne pas attirer l'attention du public et ne pas le motiver pour écouter". Vous, votre message et votre public méritent beaucoup plus.
Faites un discours d'ouverture percutant. Investissez dans la pensée, le temps et l'effort pour créer et mémoriser "la partie la plus importante du travail". Par exemple, racontez une histoire pertinente et intéressante, présentez une statistique étonnante ou posez une question qui suscite la réflexion.

10. Terminer avec des questions-réponses

Il y a de grandes chances pour que vous ayez entendu un orateur terminer une présentation par ailleurs efficace par un abrupt "Voilà, avez-vous des questions ?". "Pour le public, c'est un feu d'artifice, termine Darlene Price. Le bouquet final est votre dernière chance de renforcer vos points clé, d'assurer l'élégance mémorable de votre message et de motiver le public pour être acteur. Evitez la mauvaise habitude de terminer sur un série de questions-réponses qui risque de clôturer votre présentation sur un sujet de détail".
C'est bien d'inviter le public à faire des commentaires et à poser des questions. Toutefois, soyez sûrs de terminer en position de force. "Créez une fin qui se terminera en 3 parties efficaces dans lesquelles vous exposerez un résumé fort. Ayez pour habitude de dire en dernier ce que vous voulez que le public retienne le plus", conclut-elle.

Article de Jacquelyn Smith. Traduction par Sylvie Ségui, JDN

Conseils pour un entretien d'embauche

Soignez votre image 
Vous avez déjoué les questions pièges, placé les informations pertinentes et posé des questions intelligentes. En clair : vous avez réussi votre prestation pendant l'entretien d'embauche. Malheureusement, ce n'est pas toujours suffisant.
Lorsqu'il s'agit de convaincre un recruteur, l'imageque vous donnez compte autant que le discours que vous tenez. En suivant les conseils de Karine Averseng, conseil en image et auteur de "Ces 5 minutes qui comptent dans un entretien d'embauche", prenez le temps de choisir la bonnetenue, de prendre l'attitude qui convient et d'adopter les gestes adéquats. Autant de petites choses qui, mises bout à bout, accréditeront votre candidature.




Affermir sa poignée de main
Quelle que soit la rencontre, la première impression est capitale. Pour un entretien d'embauche, elle est déterminante. D'après un récent sondage réalisé pour Office Team, agence d'intérimrecrutement se forgent leur opinion dans les 5 premières minutes.spécialisée dans le secrétariat, 46% des personnes en charge du
Première interaction avec le recruteur, votre poignée de main dit simplement bonjour mais elle en raconte beaucoup sur vous. Evitez en particulier de faire preuve de mollesse à ce moment-là, cela pourra être pris comme un signe de passivité. Par ailleurs, pensez en amont à quelques phrases pour meubler les premiers instants en entamant un dialogue. Commencer la discussion par un moment de flottement se révèle inconfortable pour la suite de l'entretien.


Prendre le temps de s'installer
Pour les recruteurs, il est horripilant de devoir interrompre un entretien au bout de 20 minutes parce que le candidats se met à fouiller dans son sac à la recherche d'un bloc-notes et d'un stylo", constate Karine Averseng. Ce genre de mésaventure, qui nuit à l'image du candidat, arrive malheureusement régulièrement.
Pour éviter de briser la dynamique d'un entretien fructueux, une seule solution : prendre le temps de s'installer en arrivant dans la pièce : ôtez votre veste, sortez vos affaires, asseyez-vous confortablement... La personne qui vous reçoit accepte volontiers de prendre quelques secondes afin que vous soyez 100% disponible pour le reste de l'exercice.



dimanche 22 février 2015

Les gestes qui vous trahissent




JDN
Les gestes qui vous trahissent
Les gestes qui vous trahissentOrientation du regard, mouvement des mains, balancement du corps... Autant d'attitudes et gestes anodins qui traduisent votre état d'esprit. Décryptage.



C'est parce qu'on ne les contrôle pas vraiment qu'ils transmettent beaucoup d'informations à vos interlocuteurs. En un mot, vos gestes parlent pour vous. La gestuelle est un langage non-verbal et inconscient que l'on peut apprendre à décrypter. Elle exprime ce que l'on ressent, dévoile qui on est et trahit ce que l'on cache. C'est ce que pense Jean-Pierre Veyrat, créateur de la morphogestuelle et expert en analyse du comportement observable. Attention cependant à ne pas coller d'étiquette trop hâtivement : la gestuelle ne veut rien dire hors d'un certain contexte. Seules les mimiques, telles que le sourire, sont 100% fiables car anatomiques, correspondant à des émotions universelles.
Les mains attestent de votre discours 
Si les Italiens sont très bavards et parlent à grand renfort de gestes des mains, ils demeurent néanmoins cohérents dans leur attitude. Qu'en est-il autrement ? Le mouvement des mains informe sur l'authenticité ou la spontanéité du discours. Une personne qui a les mains figées maîtrise ses réponses. Selon Jean-Pierre Veyrat "les mains qui s'éloignent du corps témoignent souvent de la véracité du discours et viennent renforcer celui-ci telle une illustration". Au contraire, des mains qui restent proches ou au contact du corps indiquent que l'interlocuteur n'est pas à l'aise, voire qu'il ment. 

Des regards qui en disent long 
Le regard est ce qui est le plus expressif dans un visage. C'est aussi une source d'informations sur le processus de pensée. Souvent, il révèle un effort de mémoire. "Ainsi, précise Jean-Pierre Veyrat, la PNL (Programmation neurolinguistique, ndlr) a démontré que lorsqu'on interroge quelqu'un on distingue, en étant placé en face de lui, trois clés d'accès visuelles. Si son regard est orienté vers le haut, il évoque des images déjà vues. Le regard de face, les yeux mi-clos : la personne entend des sons connus, cherche une voix. Vers le bas, elle éprouve des sensations, des émotions, fait appel à ses souvenirs." D'un autre côté, le regard a une fonction de reconnaissance de l'autre lors d'un échange ou d'une discussion. 

La gestuelle associée au discoursObservez par exemple une personne qui vous pose une question. Si elle se gratte simultanément la tête, c'est qu'elle est alors en train de chercher elle aussi la réponse qu'elle n'a pas. Maintenant, si elle se frotte le menton, vous pouvez imaginer qu'elle détient déjà une réponse, mais qu'elle n'en est pas tout à fait sûre et cherche votre aval sur le sujet. Enfin, si jamais elle se passe la main dans le cou, c'est sans doute car elle a la réponse mais redoute votre réaction. 

Des micro-caresses apaisantesCertains gestes indiquent que la personne à besoin de se rassurer, l'aident à se sentir bien, à se détendre. Selon Jean-Pierre Veyrat ce sont des micro-caresses : le fait de lisser une mèche de cheveux dans ses doigts, de se frotter les mains, de se toucher les lèvres ou le nez du bout des doigts. C'est la même chose pour les personnes qui vont fumer une cigarette ou qui se rongent les ongles. 

Un masque identitaire 
L'expression du visage exprime souvent ce qui ce passe en vous. Pour Jean-Pierre Veyrat, "le visage occupe une fonction prépondérante dans le langage morphogestuel, non pour ses formes, qui n'ont aucune signification en dépit de ce que prétendent certains, mais pour son extraordinaire concentration de moyens d'expression ainsi que pour ses étonnantes possibilités d'évolution." Le visage conserve, à travers les rides d'expression, l'empreinte de vos émotions - joie, peur, colère - qui se manifestent par des mimiques comme les froncements du front ou du nez, les sourires, les moues... 

Ça vous démange ?
Lors d'une discussion, d'un entretien d'embauche ou d'un simple repas, ne vous arrive-t-il jamais de vous gratter, par exemple le bras ? Souvent c'est un signe d'impatience ou d'exaspération, d'envie de passer à autre chose. Dans d'autres cas, le fait de se gratter révèle une situation de malaise. Il peut s'agir d'un geste compulsif signifiant que la personne garde quelque chose au fond d'elle-même qu'elle voudrait - ou n'arrive pas - à exprimer. Enfin, si l'on vous pose une question, se gratter peut être interprété comme un signe de réflexion.

La posture du corps"Dans un rapport à la verticalité, l'extension du corps se rattache à une attitude de domination ou de quant-à-soi, explique Jean-Pierre Veyrat. Une personne contractée montre une attitude de soumission." Quant au mouvement, il traduit lorsqu'il se porte vers l'avant, les bras et les jambes non croisés, détendu, une attitude de partage et d'ouverture aux autres. Vers l'arrière, il s'agit d'une attitude de fuite et de crainte. 

Un vis-à-vis éloquent 
Les postures apprennent les relations entre deux personnes. Elles reflètent le sentiment que vous avez de vous-même ou bien de votre disponibilité vis-à-vis des autres. D'après Jean-Pierre Veyrat, la distance entre deux personnes est par excellence la composante sociale de la gestualité. Le corps est utilisé à des fins relationnelles pour dire, par le biais de distances et de contacts socialement autorisés, "Voilà comment je me situe par rapport à vous et comment vous devez vous situer par rapport à moi". En outre, la position de face-à-face est typique d'une communication directe et réciproque où chacun se regarde dans les yeux, cherche l'échange, expose son point de vue et veut persuader. S'il faut rivaliser, marchander ou vendre, les personnes se placent face-à-face. S'il s'agit d'une conversation neutre, les personnes se placent en angle. 

La posture assiseUne personne stressée ou bien intéressée va changer de posture, faire un micro-mouvement. Une posture assise de trois quarts sur un siège reflète une mise en confiance, une ouverture, parfois un aparté dans une discussion. Elle permet d'instaurer une certaine décontraction, de mettre à l'aise son interlocuteur. "La position de trois quarts est chère aux diplomates, souligne Jean-Pierre Veyrat. C'est un positionnement idéal de compromis, qui empêche toute confrontation trop agressive, ainsi que toute sollicitation trop directe des pensées de l'autre." Attention au retour de manivelle lorsque votre interlocuteur dans cette position revient à un face-à-face : d'une certaine manière il recadre la discussion.
Des pieds très bavards !
Les pieds et les jambes représentent une partie du corps humain des plus sincères. Lors d'un moment de pression intense, il arrive que vous vous dandiniez, tapez du pied, sautiez d'un pied sur l'autre. "Ces gestes ne sont pas facilement contrôlables en position assise", note Jean-Pierre Veyrat. Lors d'un entretien, le fait de croiser les jambes, ou même les bras, est un geste de protection ou de résistance.